dimanche 11 octobre 2009

A ce propos j'ai compris dernièrement quelque chose : tu as fait une sorte de transfert sur Elia.

Tu as vu en elle un second toi quand elle s'est trouvé enceinte :

Je ne sais pourquoi, mais "on" (qui est ce "on" ?) semble avoir douté de ta capacité à être une maman. Qui en doutait ? Ton mari ? tes amies ? Je ne sais. Mais tu as souffert de ce doute, que je n'ai jamais perçu.

Quand Elia a à son tour été enceinte, et que son entourage a douté de sa capacité à avoir et assumer l'enfant, tu t'es souvenu de tes propres doutes, ou des doutes des autres, qui t'avaient blassés, et tu l'as alors soutenue. C'était si énorme pour toi que rien d'autre ne comptait.

D'où ta réaction.

Moi, je suis hélas dans la situation inverse : je ne suis pas l'outsider, mais la tenante du titre. Tout le monde me voit comme une personne sérieuse, responsable, peut-être un peu fofolle parfois dans ses réactions mais responsables sur le global. Pas besoin de soutien. Mais Elia, isolée, critiquée, appelle ta compréhension...

Je comprends.

Mais ce qui continue de m'échapper, c'est que tu trouves apparemment normal ce que Elia a fait à ta fille : dire du mal d'elle à ses amies par derrière, c'est tout à fait indigne d'une amie, c'est incorrect et c'est très forube : tu devrais au moins trouver Elia antipathique d'avoir fait cela, et au pire, instable... Mais non. ça te semble normal.

Alors là, je suis surprise.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire